lundi 19 mai 2008

comme un piano...


Comme un piano déglingué
Qui aurait trop joué
J'ai oublié d'attenuer
Les notes désaccordées

Sur un accord trop parfait
Je me suis envolée
Sur nos corps accordés
Je me perds enlacée

Comme un piano déglingué
Qui aurait trop joué
J'ai oublié d'arrêter
De frapper les touches
Qui sous mes doigts se dérobaient

Sur notre accord parfait
Je me suis accordée
Un soupire de plaisir
Une parenthèse enchantée

De tes touches à mes notes
Je ne garderai
Qu'une mélodie
Qu'on fredonne à jamais...

1 commentaire:

Karl Chaboum a dit…

MARTO !

Marteaux, petits marteaux, vous vous cachez n’est-ce pas ? Tout ce que je vois ce sont des notes, des touches. Blanc. Noir. Croche. Fa. Do. Fadaise. Plein de clés sans serrure. Porte ouverte `a la rêverie. Portée de notes sans factures.

Martelle musique, ta mélodie. Pour qu’après, les musiciens partis, reste l’empreinte des minuscules et modestes marteaux cachés dans le piano. Vibratto ! Vibre marteau, toi le chalumeau des notes froides. Le ventre du piano regorge de marteaux, charpentiers d’opéretta, symphonie morceau d’enfant aux doigts tremblants.
Marto !
Vibratto ! Laissez-moi me joindre à vous, une petite place s’il vous plaît, messieurs, dans la coulisse. Que je vibre à vos côtés sous la directive de Mozart, Vivaldi et le cortège de ces autres grands qui, du doigt, dirigeaient avec passion cette armée de marteaux musicaux :
Que musica en mi cabeza ! *

Février 2009 sur Chaboumyah avec images d'instruments pianotiques.

Ton texte coule comme une belle partition Kroll93. D'outre-mer je ne l'entends pas, par contre je l'imagine. J'ai aimé le "déglingué", cela fait déglingue et en même temps distingue.