lundi 19 mai 2008

meurtrissure...



Je ne dis rien, je n'en pense pas moins... Je garde tout à l'intérieur, ça me dévore, ça me dérange, ça me ronge... Je ne lui avouerai pas, qu'il me fait mal, qu'il ne prends pas garde à ça... Elle me tue à petit feu, ronge mon amour, je souffle sur les brindilles pour attiser la flamme, mais elle avait provoqué entre eux un grand incendie... Ses flammes dévastarices ont atteint la matrice de mon ange malheureux, même s'il ne dit rien... Je sens son parfum, son odeur malicieuse, laissée ça et là, sur nos vies, nos envies... Je regarde dehors et ne vois plus rien, que le feu qui dévore, ces instants assassins... Ce matin encore, un message archivé, venu ranimer cette blessure que je croyais refermée, des échanges complices, des phrases emmêlées, dans ma mémoire meurtrie, dans ces textes glissés... Noir à ne plus vouloir, que le jour se lève ,pour prolonger l'instant, où je peux me serrer à ses côtés et tout oublier...

comme un piano...


Comme un piano déglingué
Qui aurait trop joué
J'ai oublié d'attenuer
Les notes désaccordées

Sur un accord trop parfait
Je me suis envolée
Sur nos corps accordés
Je me perds enlacée

Comme un piano déglingué
Qui aurait trop joué
J'ai oublié d'arrêter
De frapper les touches
Qui sous mes doigts se dérobaient

Sur notre accord parfait
Je me suis accordée
Un soupire de plaisir
Une parenthèse enchantée

De tes touches à mes notes
Je ne garderai
Qu'une mélodie
Qu'on fredonne à jamais...