
Il marchait, à pas lent, remontant la rue Lacépède. Les pans de son imper ouvert, enveloppaient sa marche, un pas sur deux. Son regard suivait distraitement le bord du trottoir.
Au bas de la rue, un moteur vrombissant annonçait le passage d’une voiture à ses côtés. Il fit un écart machinal et rasa d’un peu plus près le mur qu’il longeait.
Il avait décidé ce matin d’aller marcher un peu, de sortir de son atelier, voir les gens, la vie, pour y reprendre le cours de la sienne. Six mois qu’il travaillait d’arrache pieds sur cette exposition. Elle aurait lieux ce printemps. Serait-il prêt ? Il ne savait le dire encore. Son art l’accaparait, l’obsédait. Il avait besoin d’une pause d’une parenthèse, pour mieux y voir.
Il marchait un peu plus vite maintenant, il tourna la tête machinalement et leva les yeux sur la plaque de la rue : rue de
2 commentaires:
Je l'aurais volontiers suivi, dans l'air frais du matin.
Sûrement, rien qu'à le voir il m'aurait inspiré.
J'aurais regardé l'angle de ses souliers, comment il marchait: à coups de pinceau ? C'est qu'il n'était pas prêt.
Décidément j'aurais aimé être là, pour lui souffler à l'oreille: "ton atelier, c'est chez toi, c'est dehors. Où que tu ailles, tu sera inspiré, ou le ne seras pas."
Retrouvera t-il l'inspiration avec vos judicieux conseils... Le complexe de la page blanche est parfois étrange pour un artiste, quel qu'il soit. Parfois l'inspiration vient d'une simple anecdote observée, quand on laisse son esprit vagabonder. Parfois elle ne vient pas, polluée par d'autres pensées, plus denses...
Continuons notre promenade si vous le voulez...
K'roll
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